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VÉpreuve du Bonheur au Théátre des Arts. M. Henri Clerc a une double personnalité. Fonctionnaire distingué du ministére des Finances, il dóit á son activité, á son esprit dé méthode et á sa eompétence de représenter ee département dans les conférences techniques qui concernent les Réparations. II n'en poursuit pas moins, á ses rares loisirs, une cariiére d'auteur dramatique, brillamment inaugurée, dés avant la guerre, par quelques piéces jouées au Théátre des Arts, á Déjazet et au Théátre Michel. La dualité de ces occtrpations" a, d'ailleurs, ses avantages, car l'homme de lettres trouve généralement profit á toutes les expériences qui le mettent en contact avec les réalités de la vie. Par une curieuse aventure, la réputation de M. Henri Clerc a commencé á l'étranger. II avait écrit, voici une douzaine d'années, une comédie de caractére : V Autoritairé, qui fut vainement présentée aux directeurs parisiens. Traduite en italien, avant d'étre créée en franyais, elle remporta au delá des monts un succés éclatant. On vient mérne de féter en Italie sa cinq-centiéme représentation. UAutoritairé fit ensuite : tour du monde. On l'applaudit en Espagne, en Europe centrale, en Argentine. II y a deux ans, M. Gémier s'avisa cnfin de présenter cette piéce, inconnue quoique déjá célébre; I au public frangais. Elle rencontra an accUéil chaleureux et elle est resifcée, depuis, au répertoire de l'Odéon. D'autres ceuvres avaient toutefois, í dans l'mtervalle, attesté le talent du jeune auteur - il est ágé seulement d'une quarantaine d'années - et l'heureuse diversité d'une maniére qui, au lieu de se cantonner dans un genre, clierchait sans cesse á se renouveler. Ce fut, en 1920, l'adaptation scénique de VAtlanticle, au Théátre Marigny, puis le Spectre de M. Imberger, au Théátre Antoine, puis VÉpreuve du Bonheur, que La Petite Illustration publie aujourd'hui. Cette piéco, elle non plus, n'a pas eu la destinée commune, car elle fut créée á Lyon, au Théátre des Célestins, deux- semaines avant d'étre présentée sur une scéne parisienne. Elle avait, il est vrai, les mémes interprétes, du moins pour les principaux rőles. C'est doric dans la presse : ly.onnaise qu'il faut, pour cette fois, aller chercher les confidences de l'auteür sur ses intentions, telles qu'il est d'usage aujourd'hui de les fairé connaitre, á la faveur d'une avant-premiére. UEpreuve du Bonheur, confiait M. Henri Clerc au Progres de Lyon, est une piéce d'aujourd'hui. Chose singuliére, le spectacle qu'offre depuis cinq ans le monde ébranlé jusque dans ses fondements par la formidable tour mente, -- et que les romancicrs s'effoicent de décrire, -ne jDarait guére attirer l'attention des dramaturges. Se sentent-ils écrasés d'avance pár le sujet, et incapables de le reduire aux bréves proportions d'une action scénique ? Peut-étre ont-ils raison ? Et alors j'ai tort de ne pas imiter leur réserve. Mais tant pis ! Je crois qu'il faut tenter de fixer au théátre quelques moments de cette époque á la fois odieuse et splendide... La jeune fille et le jeune gars, héros de VÉpreuve du Bonheur, sont de ces spécimens. N'en concluons pas i que vous allez voir desctresanormaux. ( Ils sont, au contraire, trés sains et tout á fait de chez nous... Mais ils sortaient de l'adolescence quand la guerre éclata et ils en ont subi au maximum la rud? secousse : leur sen? ibihté, mise á vif par de surhumainos émotions, riirige presque seule leurs aotes; ils éprouvent, devant une Voir la suite á l'avant-demitre page de la couverture.